Edito

La contestation monte et elle se retrouve sur le net. Ici c'est la colère qui monte. Les citoyens réunis ont dépassé l'impression de délaissement de la république ou encore de désertification du territoire : tout cela se voit, les écoles sont menacées, les hôpitaux se font de plus en plus rares, les tournées des postiers sont de plus en plus longues... Forcément des usines ferment, les commerces végètent, les habitants doivent quitter un territoire qu'ils aiment pourtant et tout le monde conteste.
Nous nous sommes réunis une première fois, un petit nombre, nous avons discuté et décidé de nous réunir une deuxième fois, et puis le nombre de participants s'est étoffé. Nous nous apercevons que notre territoire n'est pas le seul touché, n'est pas le seul à se révolter.
Chaque habitant est lié à l'autre : LIBERTE FRATERNITE EGALITE
SOLIDARITE

jeudi 2 avril 2009

le Ministre sort de son ministère.

M.HORTEFEUX est attendu à AHUN, Creuse. Il vient pour poser la première pierre d'une maison de retraite...
A un moment où une augmentation significative du minimum vieillesse est annoncée, de 621 euros à 628, 10 euros*, la venue du ministre est une chance de lui demander quel avenir envisage-t-il pour les territoires ruraux en mal d'emploi et de services publics de proximité.
Nous imaginons aussi qu'il répondra sans équivoque à la question de la redistribution des richesses en France et dans le monde, et il nous réservera sûrement un parallèle entre son Auvergne natale et le Limousin voisin dans la fuite des énergies et des cerveaux vers les pôles d'excellence plus attractifs et plus rentables.

Quelques uns se sont donnés rendez-vous à AHUN, le samedi 4 avril à 16h00, route de PONTARION.

* source

samedi 21 mars 2009

Du mouvement national à l'action locale

Jeudi 19 mars 2009, appel de tous à manifester contre la casse des services publics, contre la baisse du pouvoir d'achat, contre les réformes difformes... les revendications ne manquaient pas.
Le bilan de cette journée est très intéressant: le privé est descendu en masse dans la rue, le nombre de manifestants croît alors que les chiffres des grévistes baissent ( ???), DARCOS recule une fois de plus sur le projet de la non-formation des futurs enseignants, la majorité parlementaire remet en cause le bouclier fiscal, les choses bougent.
A Aubusson, le défilé partait de la cité scolaire JAMOT pour faire le tour de la ville. 120 personnes étaient présentes. Depuis la lutte contre le CPE, il n'y avait pas eu de manifestation pour un appel national.
La réunion à l'espace Philips avait lieu à 17h. Une trentaine de personnes donnait un premier bilan sur l'action locale. Il est vrai que certains étaient moroses, après les premiers rendez-vous de Colères Solidaires, nous pouvions nous attendre à plus de monde. Il est important de relativiser : beaucoup de manifestants étaient présents le matin à Guéret, le collectif n'a qu' 1 mois et demi mois d'existence.
Ensuite, les intervenants avaient pour souci de situer leurs actions au cœur de leur revendication "vivre en creuse", et ne pas être considérés comme des citoyens de seconde zone : avoir des services publics efficaces de proximité afin de conserver le tissu social sur le territoire creusois.
Pour être au plus près de ce principe de vie, un forum a été créé. C'est un outil informatique qui permet une plus grande interactivité entre les personnes concernées par le combat du monde rural.
Il est important que les informations remontent, les commentaires des articles permettent de rectifier les erreurs, donnent des avis, des informations.

Avec toute notre Solidarité.

dimanche 15 mars 2009

A.D.D.S.P.COMBRAILLES

l'Association de Défense et de Développement des Services Publics pour les Combrailles dresse un constat alarmant sur le territoire de l'est de la Creuse: fermeture de classes et suppressions de poste dans l'Education Nationale, bureaux de Poste et Trésoreries plus que menacés... Le combat de ces citoyens s'est organisé en 2004, en devenant une association après avoir été un collectif. Leurs actions d'informations et de manifestations continuent encore en 2009.
Une réunion se déroulera le vendredi 27 Mars 2009 à Evaux les Bains à la maison des jeunes et une manifestation aura lieu le 18 avril toujours à Evaux les Bains.
L'ADDSP appelle à manifester à 10h le 19 mars à Guéret.

samedi 14 mars 2009

Réunion du 12 mars

La réunion du 12 mars a permis de situer le collectif après les décisions de suppressions de postes dans le 1er degrés.
En effet, l'école de Flayat conserve ses 3 postes, néanmoins 16 postes sont supprimés en Creuse, ce qui était annoncé avant le combat des parents d'élèves de cette commune.
AUBUSSON perd toujours ses 3 postes devant élève, quant au second degrés les conditions de réussite des collégiens ne sont pas réunies: l'an prochain, les 3èmes seront 30 par classe... nous avons vu mieux pour préparer les jeunes à leur orientation et au diplôme national du brevet.

L'école est un service public qui offre des savoirs essentiels à la construction de la société de demain. Décidons ensemble de l'école que nous voulons!

TOUS ENSEMBLE LE JEUDI 19 MARS à 15h30, devant la cité scolaire JAMOT à ABUSSON.

"Si vous êtes parvenus à lire ces quelques lignes, pensez à remercier vos enseignants", publicité helvétique des services publics de l'éducation en 2004.

mercredi 4 mars 2009

Fermeture de poste et mutation

"Les organisations syndicales unanimes appellent tous les personnels à ne pas s’en laisser conter. Sous couvert d’information, le ministère mène une offensive de grande envergure contre les droits des personnels et le paritarisme qui les garantit". Nous l'annoncions le 2 mars. Les fédérations syndicales (CGT Educ’action, SGEN-CFDT, SE-UNSA, SNALC-CSEN, SNCL-FAEN, SNETAA-EIL, SN FO LC, SUD Education, SNEP-FSU, SNES-FSU, SNUEP-FSU) ont réagi le 3 mars à la diffusion directe par le ministère des décisions de mutation avant la réunion des commissions paritaires"
Les syndicats dénoncent une rupture du paritarisme
. "Ce qui est en cause aujourd’hui est l’existence de règles transparentes, connues de tous, applicables à tous et la capacité pour les élus du personnel de s’assurer de leur respect. Le ministre tente d’y substituer une gestion opaque, « à la tête du client », qui ne peut que conduire à de graves injustices".
Mais ce que reprochent les syndicats
est bien plus grave que quelques erreurs. A leurs yeux, le nouveau dispositif participe d'une révolution libérale. Il vise à court-circuiter les syndicats et à les marginaliser alors même que leur rôle était essentiel dans les mutations. Les syndicats signalent d'ailleurs dès maintenant la sous information des élus du personnel. Mardi 3 mars, il n'était pas possible de recueillir le point de vue du ministère sur ce sujet.

Extrait du cafepedagogique.net

La situation se dégrade de jours en jours. Les attaques fusent de toutes parts. Les pouvoirs publics organisent petit à petit la casse de l'éducation nationale.
"Dans tous les quartiers dans toutes les régions, un même droit à l'éducation"...
En effet, qui veut aller zone rurale ou en zone urbaine défavorisée, le combat des quartiers et des campagnes est le même. SOLIDARITÉ.

samedi 28 février 2009

Agenda solidaire

Pendant les congés scolaires, la colère et la solidarité ne font pas "relâche". Voici les réunions à venir.

Le collectif de défense et de développement des services publics: le 5 mars à GUÉRET.
"Cher(e)s ami(e)s,
Suite à la réunion du collectif de défense et de développement du service public de jeudi 19 février, nous confirmons la décision qui y a été prise d'une réunion publique Jeudi 5 mars, à partir de 20h, salle de la mairie, Guéret.
Nous rappelons que cette réunion se tient à la fois dans la continuité de la journée nationale contre la loi « Hôpital, Santé, Patients, Territoires », mais également comme une date "anniversaire" du 5 mars 2005 où nous avions démontré la nécessité des convergences entre les différents services publics, les usagers, les élus et les organisations syndicales, politiques et associatives. Nous avions également mis en évidence la cohérence des attaques globales du gouvernement et des lois européennes sur ce sujet."
Christian NGUYEN,pour Convergence Creuse.

Une rencontre à 18h est proposée par les partis de gauche pour tenir informer les citoyens sur la gestion de l'eau à GUÉRET.

Colères Solidaires: le 12 mars à AUBUSSON.
Suite au goûter festif de CRESSAT, le collectif Colères Solidaires continue son action. Le lieu et l'heure sont à déterminer.

l'A.D.D.S.P.COMBRAILLES: le 27 mars à EVAUX LES BAINS.
"Le Conseil d'administration de l'A.D.D.S.P.COMBRAILLES réunit ce soir a pris la décision de tenir une réunion publique le vendredi 27 mars à 20 h à la maison des jeunes d'Evaux les Bains, d'organiser une manifestation à Evaux les Bains le samedi 18 avril, et entre ces deux rassemblements de s'autoriser des initiatiatives "surprises"."
Amitiés, Bruno Noble.

"Savoir c'est vivre et maintenir dans l'ignorance c'est presque un homicide" Assassins, homicide volontaire

dimanche 22 février 2009

CRESSAT : un début de débat citoyen.

Village de CRESSAT. Samedi 21 février à 15h00.

Devant la mairie, le collectif Colères Solidaires installe la déco : un cercueil couvert de banderoles : 350 fonctionnaires vont disparaître en Creuse en 2009. Hôpitaux : 60 postes, EDF : 10, finances : 20, DDASS : 50, éducation nationale : 45…

Le ton est donné. Les manifestants se rassemblent doucement pour répondre à l'invitation au goûter citoyen.

Jean Auclair a répondu présent. Sourire aux lèvres, il accueille tous les arrivants. Le soleil brille mais le vent souffle et le froid est sévère. Un texte résumant les doléances des citoyens est lu : refus de toutes ces suppressions de postes, inquiétude devant l'évolution des services publics, malaise de la population, éducation nationale : catastrophe pour l'année à venir notamment avec les classes qui ferment, la suppression des RASED…

Puis le député prend la parole, il s'auto-congratule pour tout ce qu'il a fait jusque-là. Il n'a pas fini sa première phrase qu'un militant du NPA commence à l'insulter et lui coupe la parole… Heureusement, il se retrouve isolé dans cette attitude de rejet stérile et le député finit tant bien que mal sa vision des services publics. Le micro est offert ensuite à qui veut prendre la parole. On assiste alors à une fresque colorée des différents intervenants.

Il faut souligner que le tableau dressé par chacun dans son domaine est plus qu'alarmant : personnels de santé, cheminots, représentant du CDDSP, professeurs, un directeur d'école interviendra aussi, un juge, des syndicalistes, une AVS, des simples citoyens, des lycéens…

Le député reste imperturbable, le sourire aux lèvres. Pour lui tout va bien. On assistera tout de même à des scènes surréalistes comme celle où il déclare avoir créé le Tribunal de Commerce de Guéret et nie l’existence d’un Tribunal antérieur alors qu'une intervenante témoigne du fait qu'elle en était la présidente et que celui-ci a fermé. Après vérification, on parlait de deux tribunaux différents : le Tribunal de Commerce public a bien existé et fermé pour être remplacé par un tribunal privé… tout un symbole ! Mais pour M. Auclair tout est soutenable comme le fait que pour lui il n'y a aucune suppression de postes dans le primaire : il y en a 16 officialisées cette semaine par le préfet contre l'avis majoritaire du CDEN, mais la démocratie là non plus n'existe pas !

On passe aussi au bord de l'incident quand un jeune du PS vient provoquer le député qui refuse d'écouter… il y a visiblement un lourd passif entre eux. Le jeune repart aussitôt après avoir pris la parole. Mais cela donnera un bon mot d'une enfant présente : "Pourquoi le député il dit qu’il écoute tout le monde alors qu’il est rentré dans la mairie quant l'autre a parlé ?»

Mais le tableau dressé de l'avenir du pays par tous les intervenants est sombre, les cas très concrets et argumentés… Le député trouve la réunion sympathique ! Un intervenant vient relever le dérapage sémantique du député lorsqu'il parle de service « au » public alors que les manifestants eux, veulent défendre le service public, services pour tous, même pour ceux qui ne pourraient pas se les payer.

Mais l'accent est mis sur l'impossibilité de dialoguer, parce qu'il y a deux idéologies qui s'opposent. Les mots appellent au combat, à la lutte, la guerre n'est pas loin… Le député prend les noms de ceux dont la situation semble trop criante, il les appellera !

Pourtant les organisateurs ont annoncé qu’ils voulaient placer le débat au-delà des clivages « droite gauche », de cette séparation arbitraire qui fait que les êtres humains doivent se placer d’un côté ou de l’autre. Ces citoyens-là pensent qu'une autre approche est possible. Peut-être aurait-il fallu mieux expliciter que pour eux rentrer dans cette opposition "à la droite", à la classe dirigeante, c'est encore et toujours faire vivre et nourrir le système. Ce qui est dénoncé a besoin d'opposition pour se renforcer, pour justifier sa légitimité.

L'exemple de CRESSAT a été parfait pour cela : "Ceux de gauche" avaient "les boules" que le député s'en soit si bien sorti, les plus extrêmes qu'on lui ait laissé la parole… Pour ceux-là la démocratie ne doit pas être un modèle à suivre et la violence exprimée n'est pas loin d'une forme d'intolérance fascisante.

"Celui" de droite était content de lui. Tout va bien puisque "je suis le roi", "j'ai le pouvoir et je vais tout vous expliquer, je vais vous donner de l'argent et vous serez gentil…" (L'argent des contribuables comme il lui a été rappelé plusieurs fois !)

C'est le tableau de la fracture sociale mais aussi celui d'un ego surdimensionné auquel nous avons assisté.

Pourtant, tout le système est en train de se casser la gueule. Même si ce n’est encore dit qu'à demi-mot, c'est tout le système financier qui va s'écrouler et toute la hiérarchie qui va être remise en cause.

C'est pourquoi le collectif Colères Solidaires souhaite, une fois le constat d'échec des politiques, des gouvernements successifs fait, que l'énergie soit mise dans la construction de nouvelles solidarités, dans une réelle mobilisation citoyenne, c'est-à-dire là où les gens sont capables de donner un peu d'eux-mêmes, un peu de leur temps pour le mieux-être de tous. Mais surtout pas uniquement pour leur intérêt propre.

Nous étions seulement deux cents. Beaucoup d'élus (de gauche) (dont le deuxième député de Creuse) avaient dit qu'ils viendraient et, à part des conseillers municipaux d'Aubusson que nous remercions pour leur présence, les autres ont manqué à l'appel ! C'est pourtant à tous les élus que les personnes présentes voulaient s'adresser. C'est pourtant nous tous qui sommes concernés par l'avenir de ce territoire.

A CRESSAT, la parole a été donnée et beaucoup avaient à dire. La palette était large et reflétait parfaitement l'urgence d'un changement radical. Pour certains cela doit passer par la lutte, pour d'autres par l'opposition, pour d'autres enfin par un changement d'état d'esprit.

Si nous sommes tous liés, le monde à construire est avec tous, aucun ne doit être rejeté. Le dialogue est la base de l'ouverture, l'écoute le socle de l'avenir. Il n'y aura jamais une vérité, il ne peut y avoir que des complémentarités qui se dessinent peu à peu si l'on est d'accord pour rechercher le bien être du plus grand nombre, pour rechercher l'intérêt général avant l'intérêt particulier.

Évidemment, si certains prétendent le faire, mais que tout montre qu'ils font le contraire, il ne faut pas qu'ils s'étonnent que d'autres, à bout de ne pouvoir manger à leur faim, d'avoir perdu toute dignité ou leur travail… deviennent violents. Qui sème le vent récolte la tempête !

Qui sème la paix…

Hervé, collectif Colères Solidaires